African VC

Spécial Covid-19 – « Ma petite entreprise, connaît pas la crise »

Pour Odile Moyo, fondatrice de By Odeal et l’une des créatrices de mode de la plateforme Afrikrea, le Covid-19 est un moment de solidarité couplée à une opportunité commerciale.

« Quand nécessité fait loi, explique la jeune femme installée en France dans le Finistère Sud, il faut réagir vite. C’est ce que nous avons fait en confectionnant des masques en tissu, pérenne, pour répondre aux besoins des personnels locaux qui manquaient de protection mais devaient continuer de travailler (postiers, Assistants aux personnes, Ehpad…) ». Voilà comment, ne comptant pas leurs heures, en quelques semaines, des couturières solidaires, connectées sur les réseaux sociaux, se sont mis en ordre de marche pour confectionner bénévolement, des masques de tissu, lavables et réutilisables, complémentaires des gestes barrière prônés par les autorités sanitaires. Encouragée par les autorités publiques, cette initiative palliait tant bien que mal à la pénurie de masques disponibles sur le marché. Ceci en suivant les directives édictées par l’Afnor (Association Francaise de Normalisation) pour encadrer la production de ces masques dits grand public. Au fur et à mesure que le discours officiel confirmait la nécessité des masques et même l’obligation d’en porter en vue du prochain déconfinement, les demandes des particuliers se sont multipliées de façon exponentielle. C’est ainsi qu’Odile a pensé les proposer à la vente dans sa boutique sur Afrikrea. « D’abord locales puis nationales, nos commandes sont venues de partout : Etats-Unis, Belgique, Suisse, et même d’Australie » commente Odile Moyo, qui a déjà vendu quelques centaines de masques au rythme d’une production quotidienne de 30 à 50 masques aux couleurs de l’Afrique. Vendus une dizaine d’euros par unité (frais de port compris), ils sont souvent achetés par pack de quatre en format adultes et/ou enfants. Ceci sans manquer de mettre en garde les acheteurs sur le caractère complémentaire aux gestes barrières. Le choix des tissus utilisés (grammage, tissage) et le mode de confection s’inspirent des recommandations de l’AFNOR pour proposer un masque qui assurer aussi bien respirabilité, confort que la sécurité minimale indispensable. Tenant à demeurer dans l’esprit solidaire de sa démarche, Odile continue à offrir des masques aux personnels nécessiteux et s’engage à reverser un pourcentage des bénéfices de ses ventes à un fond de survie de lutte contre le Covid19 en cours au Cameroun. « Nous ne pouvons que saluer l’agilité et la réactivité de nos créatrices, qui ont permis de répondre à un besoin au cœur des préoccupations des citoyens dans le monde entier » salue Moulaye Tabouré, fondateur d’Afrikrea.

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Special Covid-19

Spécial Covid-19 – Témoignage d’un client de KAMTAR

Gérer la crise liée au Covid-19, c’est possible, à condition d’avoir les bons partenaires

Pour Kanigui Yeo, Directeur Général de YARA Côte d’Ivoire, le transport des marchandises a été au cœur des défis créés par la crise du Covid-19. Un défi relevé grâce au partenariat avec la société de transport KAMTAR.

Comment assurer la livraison à l’intérieur du pays alors même qu’Abidjan, où est installée depuis 1990 la filiale ivoirienne de l’entreprise norvégienne Yara International ASA, un des leaders mondiaux des engrais , était isolée du reste du pays depuis le 29 mars, les camions bloqués par les forces de l’ordre ? La question a été l’une desprincipales à résoudre explique Kanigui Yeo, Directeur Général de YARA Côte d’Ivoire : « Nous recevons les engrais en vrac, à partir desquels nous préparons des formules adaptées aux deux principales filières, le coton et le cacao. En temps normal, ce sont les distributeurs qui achètent nos engrais qui se chargent de les acheminer aux clients finaux, les petits producteurs et les coopératives en particulier – les grands acteurs de ces filières, comme la Compagnie Fruitière, s’occupent de la logistique. Avec la crise, il nous a fallu trouver une solution pour offrir d’intégrer le transport et remplacer les distributeurs habituels, souvent des petites entreprises individuelles pas ou peu armés pour négocier avec le gouvernement et obtenir un laissez-passer. » C’est là qu’intervient Kamtar, une société de transport avec laquelle Yara a instauré un partenariat stratégique en 2019. « Grâce à Kamtar, nous avons pu limiter de manière significative l’impact de la crise. Pour les producteurs d’abord.  L’enjeu était de taille : il s’agissait de fournir tous les industriels de la filière du cacao dans la perspective de la « petite saison », qui démarre en avril et finit en juin – la « grande saison » court d’octobre à fin décembre. Pour nous ensuite : confiants dans la capacité de Kamtar à livrer nos engrais, nous avons continué à produire en ne réduisant que de 10 à 15% le volume depuis le début de la crise. » Et ce, en dépit du couvre-feu (21h à 5h) et des restrictions imposées dans les transports en commun qui, combinées, entravaient la mobilité des quelque 120 personnels dédiés à la production (sur les 150 que compte Yara Côte d’Ivoire) et généraient beaucoup de retard. « Au total, grâce au télétravail et à un contrôle strict des dépenses d’une part, grâce à notre partenariat avec Kamtar, nous traversons la crise sans trop de dommages, ni pour nos clients, ni pour nos employés. »

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